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05 avril 2022

De passoire énergétique à maison passive/EnerPhit

Témoignage / Famille Coignet

Depuis plusieurs années en France, la rénovation de maisons passives individuelles intéresse de plus en plus de nouveaux propriétaires. Car l’un des premiers atouts des maisons passives est qu’elles consomment très peu d’énergie, tout en répondant à des critères de conforts très avancés, aussi bien l'hiver que l'été. Mais un chemin encore semé d'embûches. Témoignage


Ces atouts apportent de fortes garanties aux propriétaires sur le long terme. Nous partageons avec vous le témoignage et le parcours d'un de ces propriétaires qui a souhaité rénover une maison des années 70 en maison passive. Il est arrivé dans la région lyonnaise en 2015, d'abord en location car il ne trouvait pas le bien qu’il souhaitait dans le "neuf". Il décide alors de se tourner vers l’achat d’un bien à rénover. Voici ses mots et son témoignage. « Nous avons finalement trouvé une maison de 1971 "dans son jus", quasi inchangée depuis 45 ans (simple vitrage, pas d'isolation, aménagement et déco très seventies) avec un très grand terrain de 12 600m2, un rectangle avec une partie habitable à l'étage et un sous-sol complet semi enterré avec devant une butte rapportée.

La partie habitable et le sous-sol faisaient chacun 130m2. Avec 2 enfants, 130m2 étaient un peu juste pour nous et nous avons souhaité augmenter la surface habitable. Nous avons "usé" 3 architectes avant de trouver la bonne idée. Ces projets permettaient de gagner 35 à 40m2 habitable pour un coût global assez élevé. Nous avons abandonné avec ces 3 architectes par manque de confiance : projets esthétiquement pas terribles et très chers au m2 ajouté et sans aucune écoute ou proposition concernant la rénovation énergétique.

Finalement, c'est un 4ème architecte qui a eu l'idée géniale d'enlever la butte rapportée et d'aménager le sous-sol. Cette solution présente de multiples avantages : augmentation conséquente de la surface habitable (+90m2), maison qui devient de plain-pied pour profiter du terrain, conservation de la cohérence architecturale (pas de verrue "extension") pour un budget un peu inférieur aux projets d'extension précédents. Le sous-sol avait aussi 3 m de hauteur sous plafond, ce qui facilitait grandement ce projet.

Concernant la rénovation énergétique : dès le début, nous avions l'ambition d'aller au-delà des normes actuelles mais avec une idée très floue de ce que ça voulait dire. Je n'y connaissais rien, je savais juste que de nouvelles normes allaient arriver, la RT/RE 2020, et vu de l'investissement que nécessitaient ces travaux, je ne voulais pas me contenter de normes déjà dépassées. Rapidement, je me suis rendu compte que je n'obtenais aucune réponse, aucun conseil sur ce que pouvait être "aller au-delà des normes actuelles". J'ai compris que le marché était "calibré" par les aides et donc on ne nous proposait que le niveau qui nous permettait d'obtenir les aides, mais je voyais bien qu'il n'y avait aucune connaissance ni maîtrise. Jamais personne ne nous a incité, conseillé, expliqué pour aller vers du passif, sauf bien sûr Mr Daval (BE&CO). Donc si vous ne vous renseignez pas par vous-mêmes, vous faites ce que vous proposent la majorité des architectes et artisans. Si vous émettez des doutes, ils vous conseillent -texto- "de ne pas croire tout ce que vous lisez sur internet".

Du coup, nos péripéties avec nos architectes nous ont donné du temps pour nous renseigner sur notre projet "énergétique" et c'est là que j'ai découvert le Label Enerphit. Je ne courais pas après une certification mais avec les "mauvaises expériences" que nous avons eues, le label donnait un cadre et un objectif qui permettait d'encadrer les travaux. De plus, M. Daval a pris un engagement de résultat sur la certification Enerphit, ce qui nous a rassuré. Nous étions dans l'esprit "passif", à savoir d'abord investir pour réduire nos besoins : c'est pourquoi dans les arbitrages budgétaires, il n'y a pas de photovoltaïque. On a préféré un récupérateur de chaleur sur eaux grises plutôt qu'un chauffe-eau solaire.

Nous sommes passés d'une passoire énergétique à une maison passive : nous avons vécu 2 ans dans la maison non rénovée et nous avons pollué davantage en 2 ans que sur les 100 prochaines années avec la maison rénovée." (Famille Coignet)

Un témoignage éloquent (et non arraché sous la contrainte) qui explique -une partie- des difficultés de la rénovation en France. En pièce jointe, vous trouverez une présentation réalisée pour une visite d'un  point "Info énergie", qui complète cet article avec les caractéristiques énergétiques et environnementales du projet.

Le lien vers le projet: Maison Coignet à Ste Consorce

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